Tombelaine

Le domaine ruiné de Tombelaine, près de Saint-Vaast-la-Hougue dans le Cotentin, appartient à la famille de Quentin Fortune depuis des siècles. Aussi, quelle mauvaise surprise attend le jeune homme quand, de retour de son service militaire, il apprend que le vieux château a été vendu à l’armateur Octave Lebeuf et que celui-ci va marier sa fille Amélie, sa fiancée, au peu sympathique homme d’affaires parisien M.Robert.

Quentin ayant malencontreusement découvert le genre d’affaires que celui-ci traitait, Robert et Lebeuf l’accusent d’avoir tué un de leurs hommes, et lui proposent d’ éviter la prison s’il s’engage dans le corps expéditionnaire au départ pour la Chine, où la situation devient brûlante…

En cette année 1900, l’immense empire chinois a été partagé entre toutes les grandes puissances internationales, mais commence à ruer dans les brancards. L’impératrice Tseu-Hi soutient en secret les actions des Boxeurs qui fomentent le soulèvement du peuple contre les diables étrangers. C’est dans ce climat de tension extrême que Quentin Fortune arrive à Pékin, où sont réunies les ambassades de tous les pays, dans le quartier des légations. Les premières échauffourées éclatent. Au cours de l’une d’elles, Quentin vient en aide à une jeune chinoise, Maï, avec qui il va tenter de retrouver la colonne de secours en route pour Pékin.

Le 20 juin, un soldat chinois abat l’ambassadeur d’Allemagne. La guerre est déclarée. Les 55 jours de Pékin vont commencer…

Le siège de Pékin s’organise : des millions de chinois contre quelques milliers d’occidentaux coincés dans le quartier des légations, attendant désespérément les secours de l’extérieur.

Se faufilant au milieu des bandes de Boxeurs, Quentin et Maï sont rejoints par un déserteur, le patibulaire Legall, avec qui ils trouvent enfin la colonne de l’amiral Seymour.

En France, Amélie, échappant à la surveillance de son futur époux, s’enfuit de Paris pour gagner Valognes, bien décidée à laver l’honneur de Quentin en dénonçant les trafics de son père et de Raymond Robert.

Trahi par Maï, Quentin tombe aux mains des Boxeurs qui le livrent à l’impératrice. Il est condamné à mort…

A la dernière seconde, Quentin Fortune est grâcié par l’impératrice à la demande de Maï devenue dame de compagnie. Tseu-Hi en fait même le précepteur du petit prince Poun Tchoun qui s’avérera être un allié précieux. A Paris, missionné par le ministre Delcassé, l’inspecteur Puiseux mène l’enquête sur les agissements frauduleux de Raymond Robert, ce qui le conduit à Saint-Vaast chez Lebeuf et sa fille Amélie toujours rebelle.

Quentin et Maï sont devenus amants, tandis que le siège perdure, multipliant les morts dans le quartier des légations. C’est au moment où la colonie allait être anéantie que surviennent les armées de secours. Pékin est libérée, la Chine écrasée, Tseu-Hi doit fuir. C’est l’annonce de la fin prochaine du règne des empereurs mandchous.

Octobre 1900, Amélie se rend à un rendez-vous discret : Quentin de retour de Chine l’y attend. Mais il n’est pas venu seul : Maï est avec lui !

Amélie toujours amoureuse semble vouloir devenir l’amie de Maï. L’horrible Legall a réussi à quitter la Chine et s’acoquine avec le sinistre Robert pour se venger de Quentin. Celui-ci, las de se cacher dans la cave familiale, a décidé de se livrer à la Justice pour faire éclater la vérité. Mais lors du procès voilà qu’Amélie le trahit en l’accusant de meurtre ! Par chance le témoignage de dernière minute d’un brave artiste-peintre l’innocente totalement. C’est alors que Maï, lors d’une promenade avec Amélie sur les remparts de la Hougue, est emportée par les flots !

L’inspecteur Puiseux a enfin trouvé à Münich la preuve des crimes commis par Robert. Acculés, lui et Lebeuf font sauter la grotte qui leur servait de repaire. Le dénouement est proche, force reste à la Loi et les méchants connaissent la fin tragique qu’ils méritaient.

Sur le rocher de Tombelaine, Quentin et Amélie se retrouvent, mais c’est pour un adieu.

Ou un au revoir ?…